Sculpture

La main céatrice

Une étincelle, portée par un désir d’être, vient de germer et veut éclore pour donner vie à quelque chose de nous-même.
Elle transmet sa force de vie à la main qui va agir, la main créatrice.

Une étincelle portée par le désir
Une agitation dans la main
Une vibration subtile dans tout le corps
Le mécanisme est en route.
L’artiste est alors mis en dynamique de création.

La main créatrice sculpte, taile, ciselle, martelle la terre, “cent fois sur le métier remettez votre ouvrage” dit Boileau. Cent fois elle sculpte, taille, ciselle, martelle la terre et en même temps ciselle, martelle l’artiste: relation intime et profonde entre créateur et création: l’un et l’autre coopèrent.

L’oeuvre peu à peu acquiert son propre pouvoir créateur, elle prend vie et gagne en autonomie.
Elle mène l’artiste là où il ne voulait pas forcément aller.

C’est comme si l’oeuvre avait un sorte de connaissance d’elle- même qu’elle veut imposer. Elle parle.

Si l’artiste est à l’écoute, plongé dans sa profondeur, lieu où le temps et l’espace sont abolis, elle vivra dans son rayonnement.

L’artiste projette dans ses œuvres ce qui est enfoui au plus profond de lui-même : passions, déceptions, souffrances, désirs, colères, bonheur perdu.

La peinture, la sculpture sont des miroirs visuels qui vont faire naître chez celui qui regarde, des émotions, ressentis, affects, images mentales en accord avec ceux de l’artiste ou non, car l’artiste ne peut imaginer le sens que va lui donner le spectateur dont il ne sait rien sinon qu’il contemple ses œuvres.

L’essentiel pour lui au delà de ce qu’il veut exprimer c’est de faire apparaître ces vibrations chez l’autre.