… une mère qui couvait ses fils
D’un amour tendre
Et à s’y méprendre
C’était vrai.Que personne ne me le prenne
Cet amour là
C’est à moi !Hélas, un jour une belle
S’y approcha.
Malheur à elle !La belle
Bien que belle
Et en apparence acceptée
Perversité
Devait y laisser des plumes.Des plumes,
Elle n’en a plus.Tous se sont rués sur elle.
Qu’a-t-elle osé,
Cette péronnelle ?
Détruire cette famille unie !Solitaire, esseulée,
Elle a travaillé
Pour garder
Son amour de toute une vie
Et le banni
A tranché,
A suivi
La péronnelle,
Son amour de toute une vie aussi.Alors la mère s’est affolée.
Comment ?
Moi qui t’ai enfanté,
Tu as osé !
Tu m’as massacrée !
Moi la reine !
Tu me fais de la peine.Mais rien à faire
Elle doit se satisfaire
Des miettes d’amour faussaire
Qu’elle avait semé.La belle dans sa naïveté
Ne pensait pas troubler
Ce faisceau si tendrement enlacé
Et c’est malgré elle
Qu’elle s’est retrouvée
Dans cette guerre larvée.Comment ? mais comment,
Peut-on renoncer
A son clan bien aimé
Au profit d’une péronnelle
Qui telle une sauterelle
N’a pas su s’intégrer.