Cette maison hantée
Pleine de toile d’araignée
Quand je la vois
Je frisonne d’horreur.

Une peur,
Une peur me saisit.

J’AI PEUR
Qu’elle ne m’entraîne
Dans cette plaine
Cette plaine de l’interdit
Interdit de parler
Interdit de dire
Interdit de rire
Interdit de sourire
Interdit de vivre.

De sombres souvenirs émergent.

Des hommes en noirs
Que je ne peux voir
Occupent la place
En maîtres absolus.

Et je gamberge
Je ne veux plus
JE NE VEUX PLUS entendre
Leur langue gutturale,
Leur rire bestial,
De grands conquérants.

La maison a froid,
La maison est sombre.

L’ombre se déploie
S’épaissit
Tout mon corps est saisi
Tout mon corps est pris
Pris dans un étau
Figé, gelé …

Comment mon cœur
Peux-tu rester si aimant
Alors que la douleur empoigne ton corps ?
Comment peux-tu encore aimer
Alors que tu frissonnes
Et qu’on te nie la vie ?

J’aimerais savoir
J’aimerais voir
Ce qui s’est passé
Quand je suis née.
Une expulsion
Sans passion
Une arrivée
Non désirée …

Un désespoir !