J’ai Œuvré

J’ai œuvré
J’ai peiné
J’ai aidé
Je me suis oubliée
Chacun s’est ressourcé
Puis s’est envolé.

Je les ai aidés
Je les ai soignés
Je les ai écoutés
Je les ai soulagés
Je les ai aimés
Puis ils se sont envolés
Maintenant c’est fini
Ils sont tous partis
Et je reste ébahie
Devant le vide
Je reste perdue
Devant cette étendu …

Le vide
Avide
Profond.

Qu’y a-t-il dans ce fond ?

Surtout ne pas tomber
Ne pas plonger
Ne pas regarder.
Va-t-il m’avaler,
Me dévorer ?

Pour y échapper
Je vais boire
Mais il est toujours là ;

Alors je vais boire
Pour oublier
Mais il faut me croire
Il est encore là.

Que faire ?
Fuir ?

Pour y échapper
Je vais le regarder
Oui le regarder.

Je me ronge
Puis je plonge
Je me laisse tomber.

……

Ébahie, je suis
Ce n’est pas ce que l’on croit
Pourquoi on le fuit …
Plus de peines
Plus de chaînes.

Une paix
Une tranquillité
Que j’aimerais ne pas quitter
Et cette paix
Me permet
De rebondir
De repartir
Vers des cieux
Plus bleus.

Amis,
Pas de peur
Devant le vide
Qui, bien que perfide
Il mène au bonheur.